La sensibilité chez les hommes. Grand sujet.
1er mai : fêtons notre liberté de choisir un métier !
La fête du travail a perdu, années après années, le sens qu’elle avait au départ. Alors pourquoi ne pas lui donner un autre sens : la liberté de choisir un métier ?
La fête du travail, c’est quoi ?
La fête du travail le 1er mai puise ses origines à la fin du 19e siècle. A cette époque, il s’agit d’une revendication. Il est décidé que tous les premiers mai, il y aurait une manifestation avec pour objectif la réduction du temps de travail journalier à 8h (ce qui fait une durée hebdomadaire de 48h, le dimanche étant le seul jour non travaillé). A l’époque, l’enjeu est majeur, et les revendications sociales battent leur plein. Choisir un métier n’est pas vraiment une question qu’on se pose. On travaille pour vivre, point. Pour la petite histoire, les travailleurs eurent gain de cause en 1919 (journée de 8 heures), c’est à dire 30 ans après la première revendication (1889). Mais la fête du travail a poursuivi, et est devenu emblématique de la mobilisation syndicale, et de la défense des travailleurs (je passe les différents faits qui historiques qui nous amènent en 1947 ou le format de la fête du travail que nous connaissons actuellement est défini).
A part le muguet, c’est quoi l’intérêt ? ?
Bonne question, pas de réponse évidente. Je vais essayer de ne pas être polémique, mon objectif n’est pas de démonter telle ou telle initiative. Simplement, je me mets du côté de 95% de ceux qui travaillent.
Je ne sais pas vous, mais personnellement, je ne connais personne qui manifeste le 1er mai. Sérieusement, PERSONNE dans mon entourage ne manifeste ou n’a manifesté le 1er mai. Pire, la grande majorité ne savent pas ce que signifie la fête du travail, et ne voient le 1er mai que comme un jour de repos ou on achète du muguet.
Soyons francs : à part quelques représentants syndicaux, la fête du travail ne veut aujourd’hui plus dire grand chose. Alors faut-il la supprimer ? Pas possible, tout le monde est contre. Faut-il la revendiquer, et sensibiliser à la nécessité d’un bon rapport de force entre les salariés et le patronat ? Personnellement, ça me passe par dessus le ciboulot.
Non, j’ai une autre idée
La liberté de choisir un métier. Fêtons là !
Je ne crois pas au bonheur “béat”. Je ne crois pas une minute que quelqu’un puisse être heureux sans qu’il soit clair avec lui même, ce qu’il est, ses envies, ses projets. On dit que l’important, c’est le chemin. Et personnellement, j’en suis profondément convaincu. J’ai rarement vu des personnes aussi heureuses que celles qui ont formalisé un projet important de leur vie, et qui se lancent dans ce défi. A ce stade, qu’elles atteignent leur objectif est secondaire. Ce qui est important, c’est leur engagement.
Faire des choix personnels, choisir un métier, être maître de sa vie, c’est un état d’esprit qui devrait être enseigné à l’école. Vraiment. On dit que l’éducation est faite pour amener l’enfant à l’autonomie. Alors expliquez-moi : si cette question d’autonomie est si importante, pourquoi tant de personnes se retrouvent dans des vies qu’elles n’ont pas choisies ? Des vies un peu trop “normales” qui les emmènent, doucement, tranquillement, dans le sens du courant.
Je ne crois pas au bonheur “béat”. Et je pense même que chacun devrait faire régulièrement un point sur sa vie, en se posant des questions simples :
– Qu’est ce que j’attends de la vie ?
– Moi dans 10 ans, ça ressemblera à quoi ?
– C’est quoi le chemin pour y arriver ?
Le problème, c’est que ces questions ne se posent pas naturellement. Alors, pourquoi ne pas la poser régulièrement ? Tiens le 1er mai, par exemple. Une sorte d’auto-referendum : “Suis-je heureux dans la vie ?” – Oui ou Non.
Le 1er mai, posez-vous ces questions
Plutôt que fêter le travail, fêtons notre propre liberté de choisir un métier. Notre liberté de choisir notre vie. Notre liberté d’entreprendre. Quelle qu’en soit la forme, on peut être salarié et libre, pourvu qu’on l’ai choisi. Mais ne nous contentons pas de fêter. Prenons tous un moment de réflexion personnelle sur notre trajectoire (au travail bien sûr, mais plus largement aussi ! ).
Et prenons des engagements pour le 1er mai de l’année prochaine : si chacun de nos voulons être fiers de notre parcours dans 10 ans, cela commence par agir maintenant.
Alors, vous, qui serez vous le 1er mai de l’année prochaine ?
Et vous, qui serez vous le 1er mai de l’année prochaine ?

Fête du travail ou de la liberté ?